Metal Story – Andrew O’Neill

metal story - Andrew O'Neill

 L’édition, en règle générale, ne rate pas une occasion de célébrer anniversaires et commémorations en tout genre, certains justifiés, comme les 50 ans d’Armstrong sur la lune ou les 100 ans de l’armistice, d’autres moins indispensables, comme les prévisibles et redondants cent-cinquantième et centième anniversaires respectivement de la naissance et de la mort de Proust en 2021 et 2022. 

Le Metal a 50 ans. Joyeux anniversaire! J’ai bien regardé les tables des librairies et étrangement rien ne rappelle cet événement majeur dans l’histoire de la musique occidentale. Tant pis, réparons cette injustice. Enfin une occasion d’évoquer ce sujet qui me tient à cœur. Vendredi 13 février 1970 sort l’album Black Sabbath, du groupe du même nom. C’est l’acte de naissance officiel du metal. Quelle importance me direz-vous? Reconnaissons que si ce style de musique vous est étranger, alors il est légitime de se poser la question. 

Pourquoi j’écoute du metal?

Cette question m’a souvent été posée, telle quelle ou de façon moins neutre: C’est quoi cette musique de sauvage? Cette particularité étonne. Après tout je suis quelqu’un de civilisé, voire banal: cheveux courts, tenue sobre, lecture et jardinage dominical…

Alors à cette question, je ne réponds en général que par une pirouette: je ne vais quand même pas écouter NRJ ?!

En réalité, la réponse est plus complexe et je l’espère, plus intéressante. Andrew O’Neill est le guide parfait, comme Virgile mène Dante dans les neuf cercles infernaux. C’est un musicien et un humoriste aux cheveux longs, tatoué des pieds à la tête. Mais il n’est pas que cela et le prouve amplement dans ce livre à la couverture métallique d’un mauvais goût tout à fait assumé. Il est aussi lesté d’une bonne dose de mauvaise foi et d’une plume féroce. Il fait oeuvre d’historien (même s’il s’en défend) et remonte aux origines lointaines du genre, dont les racines sont à chercher dans le blues, les premiers morceaux chez les Beatles (Écoutez Helter skelter) les Who, les Kinks et bien sûr Deep Purple et Led Zeppelin. En parcourant ces 50 ans de création, on est frappé par l’extraordinaire foisonnement de styles et de sous-genres, qui toujours naissent dans les marges pour finalement converger vers le centre et devenir le style le plus populaire, avant d’être à nouveau relégué dans les bacs de solde. Le hard rock (AC/DC), le heavy metal (Iron Maiden), le thrash metal (Metallica, Slayer), le black metal (Venom, Craddle of filth), le death metal (Cannibal Corpse, Morbid Angel), le doom metal (Candlemass, Paradise Lost), le nu metal (Korn, System of a down) et plein d’autres petits bâtards comme l’apocalyptique doom death progressif par exemple. Les cloisons entre les genres, quoique métalliques sont aussi étanches que celles du Titanic.

Mais je n’ai pas répondu à la question (Pourquoi j’écoute du metal pour ceux et celles qui ne suivent plus) et finalement je ne m’y risquerai pas. Vous n’avez qu’à essayer après tout. Je ne vous dirai pas que c’est contre toute attente un des styles musicaux les plus centrés sur l’importance de la mélodie (comme le classique), qu’il y a tellement d’excellents musiciens qu’on finit par en oublier les mauvais, que c’est le style qui a fait naître les festivals les plus indispensables (le Hellfest pour n’en citer qu’un), où la bière est fraîche et l’ambiance bon enfant, où toute l’agressivité et la noirceur sont dans la musique et non dans les comportements. Terminer par quelques clichés ne fait pas forcément de mal, je ne veux brusquer personne… Si vous voulez en savoir plus, lisez ce livre qui est déjà vraiment beaucoup plus qu’une introduction. C’est une musique qui, pour être découverte et appréciée nécessite une progression, un guide, une sorte de parcours initiatique, comme le jazz peut-être ou les grands whiskies écossais. Et si vous risquez une oreille au hasard, un conseil : ne commencez pas par Cannibal Corpse !

Pour aller plus loin dans l’analyse, l’article qui suit est remarquable :





L’auteur : Andrew O’Neill, a longtemps joué son spectacle History of Heavy Metal , avant de l’adapter dans cet ouvrage, plébiscité à sa sortie (Source Hachette pratique).

Metal story, Andrew O’Neill, Hachette pratique

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